La Véritable Scission dans l’Internationale : Résumé de la sixième partie par Guy Debord

Dans cet article, nous allons explorer la sixième partie de l’ouvrage « La Véritable Scission dans l’Internationale » écrit par Guy Debord. Cette partie met en lumière les divergences idéologiques entre les différents courants de l’Internationale Situationniste et leur impact sur la scission du mouvement. Nous verrons comment Debord analyse les positions des uns et des autres et comment il perçoit l’avenir de l’Internationale Situationniste.

Contexte historique

Le contexte historique dans lequel s’inscrit la sixième partie de l’article de Guy Debord intitulé « La Véritable Scission dans l’Internationale » est celui de la fin des années 1960. Cette période est marquée par une effervescence politique et sociale sans précédent, avec notamment les mouvements étudiants, les grèves ouvrières et les luttes anticoloniales qui se multiplient à travers le monde.

Dans ce contexte, l’Internationale Situationniste (IS) se pose en critique radicale de la société de consommation et de la culture de masse, en prônant une révolution culturelle qui remettrait en cause les fondements mêmes de la société capitaliste. Cependant, l’IS est également traversée par des tensions internes, qui vont aboutir à une scission en 1972.

C’est cette scission que Guy Debord analyse dans sa sixième partie, en revenant sur les divergences idéologiques et stratégiques qui ont opposé les membres de l’IS. Au-delà de la simple histoire d’un groupe politique, cette analyse permet de comprendre les enjeux plus larges qui traversent la gauche radicale de l’époque, et qui continuent de se poser aujourd’hui.

La scission de l’Internationale

La scission de l’Internationale est un événement majeur dans l’histoire du mouvement ouvrier. Guy Debord, dans sa sixième partie intitulée « La Véritable Scission dans l’Internationale », résume les causes et les conséquences de cette rupture. Selon lui, la scission est le résultat de divergences idéologiques entre les partisans de Marx et ceux de Bakounine. Les marxistes, représentés par la Première Internationale, prônaient une organisation centralisée et disciplinée, tandis que les bakouninistes, regroupés au sein de l’Alliance internationale de la démocratie socialiste, défendaient une organisation fédéraliste et libertaire.

La scission a finalement eu lieu en 1872, lors du congrès de La Haye, où les marxistes ont réussi à exclure les bakouninistes de l’Internationale. Cette rupture a eu des conséquences importantes sur le mouvement ouvrier, en particulier en Europe. Elle a contribué à la montée du socialisme réformiste, qui prônait une participation aux élections et une collaboration avec les partis bourgeois. Elle a également favorisé l’émergence de mouvements anarchistes, qui ont continué à défendre une vision libertaire de la société.

En somme, la scission de l’Internationale a marqué un tournant dans l’histoire du mouvement ouvrier. Elle a mis en lumière les divergences idéologiques qui existaient au sein de ce mouvement et a contribué à la naissance de courants politiques différents.

Les divergences idéologiques

Dans la sixième partie de son livre « La Véritable Scission dans l’Internationale », Guy Debord aborde les divergences idéologiques qui ont mené à la scission de l’Internationale Situationniste en 1972. Selon lui, ces divergences étaient principalement liées à la question de la stratégie révolutionnaire.

D’un côté, il y avait ceux qui prônaient une stratégie révolutionnaire basée sur la création de situations révolutionnaires, c’est-à-dire des moments où les individus se libèrent de leur aliénation et prennent conscience de leur pouvoir collectif. De l’autre côté, il y avait ceux qui préconisaient une stratégie révolutionnaire plus traditionnelle, basée sur la prise du pouvoir politique par un parti révolutionnaire.

Ces divergences ont finalement mené à la scission de l’Internationale Situationniste, mais Debord souligne que ces débats étaient en réalité le reflet de débats plus larges au sein du mouvement révolutionnaire de l’époque. Pour lui, la question de la stratégie révolutionnaire reste centrale pour tout mouvement qui aspire à changer radicalement la société.

Les conséquences de la scission

La scission de l’Internationale a eu des conséquences importantes sur le mouvement ouvrier et les luttes sociales. Tout d’abord, elle a entraîné une division entre les différentes tendances de la gauche révolutionnaire, qui ont dû choisir leur camp entre la tendance marxiste-léniniste et la tendance conseilliste. Cette division a souvent été source de conflits et de rivalités, qui ont affaibli la capacité des mouvements sociaux à agir de manière unie et efficace.

En outre, la scission a également eu des conséquences sur la théorie et la pratique de la révolution. La tendance marxiste-léniniste a mis l’accent sur la nécessité d’un parti révolutionnaire fort et centralisé, capable de diriger la lutte des classes et de prendre le pouvoir. La tendance conseilliste, quant à elle, a mis en avant l’importance des conseils ouvriers et de l’autogestion, considérant que la révolution devait être menée directement par les travailleurs eux-mêmes, sans l’intermédiaire d’un parti ou d’une avant-garde.

Enfin, la scission a également eu des répercussions sur la perception de l’histoire et de la politique. Pour les marxistes-léninistes, la révolution était vue comme un processus linéaire et inévitable, qui devait être dirigé par un parti révolutionnaire. Pour les conseillistes, la révolution était plutôt perçue comme un moment de rupture et de transformation radicale, qui devait être impulsé par les travailleurs eux-mêmes.

En somme, la scission de l’Internationale a eu des conséquences profondes sur la gauche révolutionnaire et les luttes sociales, en divisant les différentes tendances et en remettant en question les théories et les pratiques de la révolution.

Les positions des différents courants

Dans son article intitulé « La Véritable Scission dans l’Internationale : Résumé de la sixième partie », Guy Debord expose les positions des différents courants qui ont émergé au sein de l’Internationale Situationniste. Selon lui, il y avait deux courants principaux : les partisans de la théorie de la « révolution culturelle » et ceux qui prônaient la « révolution prolétarienne ». Les premiers considéraient que la transformation de la société devait passer par une transformation des mentalités et des comportements individuels, tandis que les seconds insistaient sur la nécessité de renverser le pouvoir économique et politique en place.

Debord souligne également l’existence d’un troisième courant, minoritaire, qui se distinguait des deux autres par sa critique de la notion même de « révolution ». Ce courant, représenté notamment par Raoul Vaneigem, considérait que la révolution était un concept dépassé et qu’il fallait plutôt chercher à créer des « zones autonomes temporaires » où les individus pourraient expérimenter de nouvelles formes de vie collective.

Au-delà de ces divergences théoriques, Debord insiste sur le fait que la véritable scission au sein de l’Internationale Situationniste était avant tout politique et organisationnelle. Les partisans de la « révolution culturelle » ont fini par quitter l’organisation en 1962, tandis que les partisans de la « révolution prolétarienne » ont été exclus en 1970. Cette scission a marqué la fin de l’Internationale Situationniste, mais aussi le début d’une nouvelle période de l’histoire de l’avant-garde révolutionnaire.

Les débats lors du congrès de La Haye

Lors du congrès de La Haye, qui s’est tenu en septembre 1872, les débats ont été houleux et ont abouti à une véritable scission au sein de l’Internationale. Les membres se sont divisés en deux camps : les partisans de Marx et ceux de Bakounine. Guy Debord, dans sa sixième partie, résume parfaitement cette situation.

Les partisans de Marx, menés par Engels, ont réussi à faire adopter une résolution qui excluait Bakounine et ses partisans de l’Internationale. Cette décision a été prise après de longues discussions et des débats passionnés. Les partisans de Bakounine, quant à eux, ont refusé de se soumettre à cette décision et ont créé leur propre organisation, l’Alliance de la Démocratie Socialiste.

Cette scission a marqué la fin de l’Internationale et a eu des conséquences importantes sur le mouvement ouvrier européen. Les partisans de Marx ont continué à promouvoir le socialisme scientifique, tandis que les partisans de Bakounine ont développé une vision plus anarchiste du mouvement ouvrier.

En résumé, le congrès de La Haye a été le théâtre d’une véritable scission au sein de l’Internationale, qui a eu des conséquences importantes sur le mouvement ouvrier européen. Les débats ont été passionnés et ont abouti à une décision qui a divisé les membres en deux camps : les partisans de Marx et ceux de Bakounine.

Les enjeux de la scission pour les mouvements révolutionnaires

La scission dans les mouvements révolutionnaires est un enjeu majeur qui peut avoir des conséquences importantes sur la lutte pour le changement social. Dans son livre « La Véritable Scission dans l’Internationale », Guy Debord analyse les raisons de la scission de l’Internationale Situationniste et les implications de cette scission pour les mouvements révolutionnaires en général.

Selon Debord, la scission est souvent le résultat de divergences idéologiques et stratégiques au sein d’un mouvement. Cependant, il souligne que la scission peut également être utilisée comme une tactique pour affaiblir un mouvement ou pour éliminer des éléments indésirables. Dans tous les cas, la scission peut entraîner une fragmentation du mouvement et une perte de force et d’influence.

Debord met également en garde contre les dangers de la scission pour les mouvements révolutionnaires. Il souligne que la scission peut conduire à une polarisation excessive et à une radicalisation qui peut nuire à la capacité du mouvement à mobiliser des forces plus larges. De plus, la scission peut entraîner une perte de confiance dans le mouvement et une désillusion parmi les militants.

En fin de compte, Debord souligne que la scission doit être évitée autant que possible et que les mouvements révolutionnaires doivent travailler à surmonter les divergences et à maintenir l’unité. Cependant, il reconnaît également que la scission peut parfois être inévitable et que les mouvements doivent être prêts à faire face à cette possibilité et à en minimiser les effets négatifs.

Les répercussions sur les mouvements ouvriers nationaux

La scission de l’Internationale a eu des répercussions importantes sur les mouvements ouvriers nationaux. En effet, la division entre les partisans de Marx et ceux de Bakounine a créé des tensions au sein des organisations syndicales et politiques. Les militants ont dû choisir leur camp, ce qui a entraîné des divisions et des affrontements au sein des mouvements ouvriers.

De plus, la scission a eu des conséquences sur la stratégie des mouvements ouvriers. Les partisans de Marx ont continué à prôner la participation aux élections et la conquête du pouvoir politique, tandis que les partisans de Bakounine ont mis l’accent sur la lutte directe et la révolution sociale. Cette divergence de stratégie a eu des répercussions sur les actions menées par les mouvements ouvriers.

Enfin, la scission a également eu des conséquences sur la solidarité internationale des travailleurs. La division de l’Internationale a affaibli la capacité des mouvements ouvriers à s’organiser et à agir ensemble au niveau international. Les rivalités entre les différentes tendances ont rendu plus difficile la coordination des actions et la défense des intérêts des travailleurs à l’échelle mondiale.

En somme, la scission de l’Internationale a eu des répercussions importantes sur les mouvements ouvriers nationaux, en créant des divisions, en influençant les stratégies et en affaiblissant la solidarité internationale des travailleurs. Ces conséquences ont marqué durablement l’histoire du mouvement ouvrier et ont contribué à façonner les débats et les luttes qui ont suivi.

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