André Maurois, célèbre écrivain et biographe français, a écrit un résumé captivant de la vie de Benjamin Disraeli, homme politique britannique du XIXe siècle. Dans cet article, nous explorerons les moments clés de la vie de Disraeli, de sa jeunesse turbulente à sa carrière politique réussie, en passant par ses relations tumultueuses avec la reine Victoria.
La jeunesse de Disraeli
La jeunesse de Disraeli a été marquée par des difficultés financières et sociales. Né dans une famille juive, il a été confronté à la discrimination et à l’antisémitisme tout au long de sa vie. Malgré cela, il a réussi à se faire une place dans la haute société britannique grâce à son intelligence et à son charisme. Il a également été un écrivain prolifique, publiant plusieurs romans à succès. Sa jeunesse tumultueuse a sans aucun doute influencé sa vision politique et son engagement en faveur de l’égalité et de la justice sociale.
Ses débuts en politique
Benjamin Disraeli, l’un des plus grands hommes d’État britanniques du XIXe siècle, a commencé sa carrière politique en tant que membre du Parti conservateur. Il a été élu pour la première fois au Parlement en 1837, mais il a dû attendre plusieurs années avant de se faire remarquer. C’est en 1846, lorsqu’il a prononcé un discours mémorable sur la réforme fiscale, qu’il a commencé à se faire un nom dans les cercles politiques. Disraeli a également été un écrivain prolifique, publiant plusieurs romans à succès, dont « Sybil » et « Coningsby », qui ont influencé sa vision politique conservatrice. En 1852, il a été nommé chancelier de l’Échiquier, mais son mandat a été de courte durée. Il a finalement été élu Premier ministre en 1868, devenant ainsi le premier Juif à occuper ce poste. Les débuts de Disraeli en politique ont été marqués par des défis et des revers, mais il a persévéré et est devenu l’un des hommes d’État les plus respectés de son temps.
La rivalité avec Gladstone
La rivalité entre Disraeli et Gladstone a été l’un des événements les plus marquants de la vie politique britannique du XIXe siècle. Les deux hommes étaient des personnalités politiques de premier plan, mais leurs opinions et leurs approches étaient très différentes. Gladstone était un libéral convaincu, tandis que Disraeli était un conservateur pragmatique. Leur rivalité a commencé en 1852, lorsque Disraeli a été nommé chancelier de l’Échiquier par le Premier ministre conservateur, Lord Derby. Gladstone, qui était alors chancelier de l’Échiquier sortant, a été profondément offensé par cette nomination et a démissionné de son poste. Cette rivalité a continué pendant de nombreuses années, avec des débats passionnés à la Chambre des communes et des élections tendues. Finalement, c’est Gladstone qui a remporté la victoire, devenant Premier ministre à quatre reprises, tandis que Disraeli n’a été Premier ministre que deux fois. Cependant, leur rivalité a laissé une marque indélébile sur la politique britannique et a contribué à façonner l’histoire du pays.
Son ascension au pouvoir
Benjamin Disraeli a connu une ascension remarquable dans le monde politique britannique. Né dans une famille juive en 1804, il a commencé sa carrière en tant qu’écrivain et auteur dramatique. Cependant, il a rapidement réalisé que sa véritable passion était la politique. Il a été élu pour la première fois au Parlement en 1837 en tant que membre du Parti conservateur. Au fil des ans, il a gravi les échelons du parti et est devenu l’un de ses leaders les plus influents. En 1868, il a été nommé Premier ministre pour la première fois, mais son mandat a été de courte durée. Il a de nouveau été nommé Premier ministre en 1874 et a servi jusqu’en 1880. Pendant son mandat, il a travaillé dur pour améliorer les conditions de vie des travailleurs britanniques et a également joué un rôle clé dans l’expansion de l’Empire britannique. Sa carrière politique a été marquée par des hauts et des bas, mais il est resté un leader charismatique et respecté jusqu’à sa mort en 1881.
Ses réformes sociales
Disraeli était un fervent défenseur des réformes sociales. Il a travaillé dur pour améliorer les conditions de vie des travailleurs et des pauvres. Il a introduit des lois pour réglementer les heures de travail des enfants et des femmes, ainsi que pour améliorer les conditions de travail dans les usines. Il a également créé des logements sociaux pour les travailleurs pauvres et a encouragé la construction de maisons à loyer modéré. Disraeli a également travaillé à l’amélioration de l’éducation, en introduisant des lois pour rendre l’éducation obligatoire pour les enfants de six à douze ans. Ses réformes sociales ont eu un impact significatif sur la vie des gens en Grande-Bretagne et ont contribué à améliorer les conditions de vie pour les plus démunis.
Ses relations avec la reine Victoria
Les relations entre Benjamin Disraeli et la reine Victoria ont été très étroites. En effet, Disraeli était un ami proche de la reine et il a même été son Premier ministre à deux reprises. Victoria avait une grande admiration pour Disraeli et elle a souvent exprimé son admiration pour son charisme et son intelligence. Disraeli, de son côté, a toujours été très respectueux envers la reine et il a travaillé dur pour gagner sa confiance et son respect. Leur amitié a été mise à l’épreuve à plusieurs reprises, notamment lors de la crise de la succession espagnole en 1869, mais ils ont toujours réussi à surmonter leurs différences. La relation entre Disraeli et Victoria est un exemple de la façon dont les liens personnels peuvent influencer la politique et la gouvernance.
Ses succès diplomatiques
Benjamin Disraeli a été l’un des plus grands diplomates de son temps. Il a réussi à maintenir la paix entre la Grande-Bretagne et la Russie lors de la crise de l’Est en 1878. Il a également négocié avec succès le traité de Berlin, qui a mis fin à la guerre russo-turque de 1877-1878. Disraeli a également joué un rôle clé dans la création de l’Empire britannique, en achetant le canal de Suez en 1875. Ses succès diplomatiques ont renforcé la position de la Grande-Bretagne en Europe et dans le monde, et ont contribué à faire de Disraeli l’un des plus grands hommes d’État de son temps.
Ses échecs politiques
Malgré ses nombreux succès en tant que Premier ministre britannique, Benjamin Disraeli a également connu des échecs politiques tout au long de sa carrière. L’un de ses plus grands revers a été sa tentative de réformer le système électoral en 1867, qui a été largement critiquée et a même conduit à sa démission temporaire. De plus, sa politique étrangère a été controversée, en particulier sa tentative infructueuse d’acheter le canal de Suez en 1875. Malgré ces échecs, Disraeli reste un personnage fascinant de l’histoire politique britannique, dont les réalisations et les revers ont façonné le paysage politique de son époque.
Sa vie amoureuse tumultueuse
La vie amoureuse de Disraeli a été aussi tumultueuse que sa carrière politique. Il a été marié à une femme plus âgée que lui, Mary Anne Lewis, qui était veuve et avait trois enfants. Le mariage a été considéré comme un mariage d’intérêt, car Mary Anne était riche et pouvait financer la carrière politique de Disraeli. Cependant, leur mariage a été heureux et ils ont eu une relation amoureuse passionnée.
Après la mort de Mary Anne, Disraeli a eu plusieurs liaisons avec des femmes plus jeunes que lui, y compris Henrietta Sykes, qui était mariée à un ami de Disraeli. Leur relation a été décrite comme scandaleuse à l’époque, mais Disraeli a continué à la voir même après que son mari ait découvert leur liaison.
Disraeli a également eu une relation avec la comtesse de Blessington, une femme célèbre pour son salon littéraire. Leur relation a été brève mais intense, et Disraeli a écrit plusieurs lettres passionnées à la comtesse.
Enfin, Disraeli a épousé sa seconde femme, Lady Beaconsfield, qui était également plus jeune que lui. Leur mariage a été heureux et ils ont eu une relation amoureuse forte jusqu’à la mort de Disraeli en 1881.
Son héritage politique et littéraire
Benjamin Disraeli a laissé un héritage politique et littéraire important qui continue d’influencer la société d’aujourd’hui. En tant que Premier ministre britannique, il a travaillé pour améliorer les conditions de vie des travailleurs et a introduit des réformes sociales importantes. Il a également joué un rôle clé dans la création de l’Empire britannique et a travaillé pour renforcer les relations entre la Grande-Bretagne et les États-Unis.
En tant qu’écrivain, Disraeli a produit une série de romans populaires qui ont captivé le public de son époque. Ses œuvres les plus célèbres, comme « Sybil » et « Coningsby », ont exploré les thèmes de la politique, de la société et de la classe. Ses écrits ont également influencé d’autres écrivains, notamment Oscar Wilde, qui a déclaré que Disraeli était son « maître ».
L’héritage de Disraeli se poursuit aujourd’hui, avec de nombreux politiciens et écrivains qui continuent d’être inspirés par son travail. Sa contribution à la politique et à la littérature britanniques est inestimable et son influence se fait encore sentir dans le monde d’aujourd’hui.