Robert Browning est considéré comme l’un des plus grands poètes anglais du XIXe siècle. Sa vie et son œuvre ont été marquées par des événements tragiques, des amours tumultueuses et une passion pour l’art et la littérature. Dans cet article, nous allons explorer la vie fascinante de Robert Browning, ainsi que son héritage poétique durable.
Jeunesse et éducation de Robert Browning
Robert Browning est né le 7 mai 1812 à Camberwell, dans la banlieue de Londres. Il était le fils de Robert Browning, un employé de banque, et de Sarah Anna Wiedemann, une pianiste et chanteuse d’origine allemande. Browning a été éduqué à la maison par sa mère, qui lui a enseigné la musique, les langues étrangères et la littérature. Il a également fréquenté l’école de Rev. Thomas Ready à Peckham, où il a étudié les classiques et la poésie.
Browning a montré un talent précoce pour l’écriture et a commencé à écrire des poèmes dès l’âge de 12 ans. À l’âge de 14 ans, il a écrit son premier poème publié, intitulé « Incondita ». En 1828, Browning a commencé à étudier à l’University College de Londres, mais il a quitté l’université après un an pour se consacrer à l’écriture.
Malgré son jeune âge, Browning a rapidement acquis une réputation en tant que poète. En 1833, il a publié son premier recueil de poèmes, intitulé « Pauline ». Le livre a été mal accueilli par la critique, mais Browning a continué à écrire et à publier des poèmes. En 1845, il a publié « Dramatis Personae », un recueil de poèmes qui a été bien accueilli par la critique et qui a établi sa réputation en tant que poète majeur.
La jeunesse et l’éducation de Robert Browning ont eu une grande influence sur son travail. Sa mère lui a transmis son amour de la musique et de la littérature, tandis que son éducation classique a influencé son style poétique. Browning a également été influencé par les poètes romantiques tels que William Wordsworth et Percy Bysshe Shelley. Sa poésie est caractérisée par une utilisation complexe de la langue et une exploration des thèmes de l’amour, de la mort et de la nature humaine.
Les premiers poèmes de Robert Browning
Les premiers poèmes de Robert Browning ont été publiés alors qu’il n’avait que 21 ans. Son premier recueil, intitulé « Incondita », a été publié en 1830, mais n’a pas connu un grand succès. Cependant, il a continué à écrire et à publier des poèmes, et en 1833, il a publié « Pauline », un poème narratif qui a été bien accueilli par la critique. Ce poème a été suivi par « Paracelsus » en 1835, qui a été considéré comme une œuvre majeure de la poésie romantique. Les premiers poèmes de Browning ont été influencés par les poètes romantiques tels que Shelley et Keats, mais il a rapidement développé son propre style distinctif, caractérisé par une utilisation complexe de la langue et une exploration de la psychologie humaine. Ces premiers poèmes ont jeté les bases de l’œuvre poétique de Browning, qui allait devenir l’un des poètes les plus importants de l’ère victorienne.
La rencontre avec Elizabeth Barrett
La rencontre avec Elizabeth Barrett a été un tournant décisif dans la vie de Robert Browning. En effet, c’est grâce à cette rencontre que le poète a pu trouver l’amour et la reconnaissance qu’il cherchait depuis longtemps. Elizabeth Barrett était une poétesse renommée à l’époque, et Browning était un jeune poète ambitieux qui cherchait à se faire un nom dans le monde littéraire. Leur rencontre a eu lieu en 1845, lorsque Browning a envoyé à Barrett une lettre contenant des éloges sur son travail. Cette lettre a été le début d’une correspondance régulière entre les deux poètes, qui ont finalement décidé de se rencontrer en personne. Cette rencontre a eu lieu en secret, car Barrett était malade et ne pouvait pas sortir de chez elle. Browning a donc dû se faufiler dans sa chambre à coucher pour la rencontrer. Cette rencontre a été le début d’une grande histoire d’amour entre les deux poètes, qui se sont mariés en secret en 1846. Leur amour a été la source d’inspiration de nombreux poèmes de Browning, dont le célèbre « Sonnets from the Portuguese ». La rencontre avec Elizabeth Barrett a donc été un moment clé dans la vie de Robert Browning, qui a trouvé dans cette relation l’amour et la reconnaissance qu’il cherchait depuis longtemps.
Le mariage et la vie conjugale de Robert Browning
Robert Browning a épousé Elizabeth Barrett en 1846, après une longue correspondance amoureuse. Leur mariage a été considéré comme scandaleux à l’époque, car Elizabeth était une poétesse célèbre et malade, et Robert était un poète relativement inconnu. Cependant, leur mariage a été heureux et a duré jusqu’à la mort d’Elizabeth en 1861. Pendant leur vie conjugale, ils ont vécu principalement en Italie, où ils ont été inspirés par la culture et l’art italiens. Leur amour et leur soutien mutuel ont été une source d’inspiration pour leur poésie, et leur correspondance amoureuse a été publiée après leur mort sous le titre « Les Lettres d’amour de Robert Browning et Elizabeth Barrett Browning ». Le mariage de Robert Browning a été une partie importante de sa vie et de son œuvre, et a influencé sa poésie pour le reste de sa vie.
Les voyages de Robert Browning et leur influence sur son œuvre
Robert Browning était un poète anglais du XIXe siècle qui a beaucoup voyagé tout au long de sa vie. Ses voyages ont eu une grande influence sur son œuvre, en particulier sur sa poésie narrative. Browning a visité de nombreux pays, notamment l’Italie, la France, la Suisse et l’Allemagne, et a été inspiré par les cultures et les paysages qu’il a rencontrés.
L’un des voyages les plus importants de Browning a été son séjour en Italie, où il a vécu pendant plusieurs années avec sa femme Elizabeth Barrett Browning. C’est là qu’il a écrit certains de ses poèmes les plus célèbres, tels que « The Ring and the Book » et « Pippa Passes ». Browning a également été influencé par les artistes italiens de la Renaissance, en particulier par les fresques de Fra Angelico à Florence.
Browning a également voyagé en France, où il a été inspiré par la culture et la littérature françaises. Il a écrit plusieurs poèmes sur des sujets français, tels que « Childe Roland to the Dark Tower Came », qui est basé sur une ballade française. Browning a également été influencé par les écrivains français, en particulier Victor Hugo et Honoré de Balzac.
En Suisse, Browning a été inspiré par les paysages alpins et a écrit plusieurs poèmes sur la nature et la montagne. Il a également été influencé par les écrivains suisses, en particulier Jean-Jacques Rousseau.
Enfin, Browning a voyagé en Allemagne, où il a été influencé par la philosophie allemande et la musique de Beethoven et Wagner. Il a écrit plusieurs poèmes sur des sujets allemands, tels que « Saul » et « Paracelsus ».
Dans l’ensemble, les voyages de Robert Browning ont eu une grande influence sur son œuvre, en lui fournissant des sujets, des thèmes et des inspirations pour sa poésie narrative. Browning était un poète curieux et avide de découvrir de nouvelles cultures et de nouveaux paysages, et cela se reflète dans son œuvre.
Les thèmes récurrents dans la poésie de Robert Browning
Les thèmes récurrents dans la poésie de Robert Browning sont nombreux et variés. L’un des plus importants est la question de l’identité et de la personnalité. Browning explore souvent les différentes facettes de la psyché humaine, en particulier les aspects les plus sombres et les plus complexes de la nature humaine. Il est également connu pour son intérêt pour les histoires de crimes et de mystères, ainsi que pour son utilisation de la narration multiple pour explorer différents points de vue et perspectives. Enfin, Browning est également connu pour son utilisation de la langue et de la poésie pour explorer des thèmes sociaux et politiques, tels que la justice, la liberté et l’égalité. Dans l’ensemble, la poésie de Robert Browning est un reflet complexe et fascinant de la vie et de la société de son époque, ainsi que de la nature humaine elle-même.
La reconnaissance tardive de l’œuvre de Robert Browning
Malgré sa grande contribution à la poésie anglaise, l’œuvre de Robert Browning n’a pas été reconnue immédiatement. Ce n’est qu’après sa mort en 1889 que ses poèmes ont commencé à être appréciés à leur juste valeur. Browning était un poète prolifique, mais il a été critiqué pour sa complexité et son style difficile à comprendre. Cependant, ses poèmes ont été salués pour leur profondeur et leur exploration de la psychologie humaine. Aujourd’hui, Browning est considéré comme l’un des plus grands poètes de l’époque victorienne et son influence sur la poésie moderne est indéniable. Sa reconnaissance tardive est un rappel que la valeur d’une œuvre d’art peut prendre du temps à être pleinement appréciée.
Les dernières années de la vie de Robert Browning
Les dernières années de la vie de Robert Browning ont été marquées par une reconnaissance croissante de son travail. En 1881, il a été nommé président de la Société des auteurs britanniques, et en 1887, il a reçu le titre de baronnet. Cependant, sa santé a commencé à décliner et il a souffert de problèmes cardiaques. En 1889, il a été contraint de quitter l’Angleterre pour l’Italie, où il a passé le reste de sa vie. Il est décédé à Venise en 1889, à l’âge de 77 ans. Sa tombe se trouve à l’église de Santa Croce à Florence, où il est enterré aux côtés d’Elizabeth Barrett Browning, sa femme et poétesse célèbre. Les dernières années de la vie de Robert Browning ont été marquées par une reconnaissance tardive de son travail, mais aussi par une santé fragile qui l’a contraint à quitter son pays natal pour passer ses derniers jours en Italie.