Julio Cortázar, célèbre écrivain argentin, a entretenu des amitiés intenses et complexes tout au long de sa vie. Dans cet article, nous allons explorer les relations qu’il a entretenues avec certains de ses amis les plus proches, en mettant en lumière les moments de complicité, mais aussi les moments de trahison qui ont marqué ces amitiés. Nous verrons comment ces relations ont influencé l’œuvre de Cortázar et comment elles ont contribué à façonner sa vision du monde.
Les débuts de l’amitié
Les débuts de l’amitié entre Julio Cortázar et son ami de longue date, Jorge Luis Borges, remontent aux années 40. Les deux écrivains argentins se sont rencontrés dans les cercles littéraires de Buenos Aires et ont rapidement développé une amitié basée sur leur amour commun pour la littérature et la philosophie. Ils ont échangé des idées et des opinions sur leurs travaux respectifs, et ont même collaboré sur certains projets. Cependant, leur amitié a été mise à rude épreuve lorsque Borges a soutenu la dictature militaire argentine dans les années 70, tandis que Cortázar était un fervent opposant au régime. Malgré cela, leur amitié a survécu à cette épreuve et ils sont restés en contact jusqu’à la mort de Cortázar en 1984. Cette amitié complexe et durable est un exemple captivant de la façon dont les relations humaines peuvent être à la fois enrichissantes et difficiles.
Le cercle littéraire de Buenos Aires
Le cercle littéraire de Buenos Aires était un groupe d’écrivains argentins qui se sont réunis dans les années 1940 et 1950 pour discuter de littérature et de politique. Parmi les membres les plus célèbres se trouvait Julio Cortázar, l’auteur de « Rayuela » et « Les armes secrètes ». Le groupe était connu pour son engagement politique et son opposition au régime autoritaire de Juan Perón. Cependant, malgré leur amitié et leur camaraderie, le cercle a été marqué par des trahisons et des rivalités. Certains membres ont été accusés de collaborer avec le gouvernement, tandis que d’autres ont été exclus du groupe pour des raisons personnelles. Malgré ces tensions, le cercle littéraire de Buenos Aires reste un exemple fascinant de l’amitié et de la trahison dans le monde de la littérature.
La relation tumultueuse avec Gabriel García Márquez
La relation entre Julio Cortázar et Gabriel García Márquez a été tumultueuse, pour le moins qu’on puisse dire. Les deux écrivains ont commencé leur amitié dans les années 60, lorsque Cortázar a invité García Márquez à Paris pour lui présenter les cercles littéraires de la ville. Cependant, leur amitié a été mise à rude épreuve lorsque García Márquez a publié son roman « Cent ans de solitude » en 1967, qui a été un énorme succès et a catapulté García Márquez au rang de superstar de la littérature latino-américaine. Cortázar, qui avait déjà publié plusieurs romans à succès, a été jaloux de l’attention que son ami recevait et a commencé à se sentir négligé. Les deux écrivains ont également eu des désaccords sur la politique, Cortázar étant un fervent défenseur de la révolution cubaine, tandis que García Márquez était plus modéré dans ses opinions politiques. Malgré ces différences, les deux écrivains ont continué à se fréquenter, mais leur amitié a été mise à rude épreuve jusqu’à la mort de Cortázar en 1984.
La trahison de Vargas Llosa
La trahison de Vargas Llosa est un événement qui a marqué l’amitié entre deux grands écrivains latino-américains, Julio Cortázar et Mario Vargas Llosa. Les deux hommes se sont rencontrés dans les années 60 et ont rapidement développé une amitié forte et sincère. Ils partageaient une passion pour la littérature et étaient tous deux des figures importantes du mouvement littéraire connu sous le nom de « Boom latino-américain ».
Cependant, en 1976, leur amitié a été mise à rude épreuve lorsque Vargas Llosa a publié un article dans lequel il critiquait ouvertement le régime cubain et les écrivains qui le soutenaient, dont Cortázar faisait partie. Cette prise de position a été perçue comme une trahison par Cortázar, qui a vu en cela une remise en question de leur amitié et de leur engagement commun en faveur de la révolution.
Cette trahison a eu des conséquences durables sur leur relation. Cortázar a réagi en écrivant une lettre ouverte à Vargas Llosa dans laquelle il exprimait sa déception et sa colère. Les deux hommes ne se sont plus jamais parlé après cet événement et leur amitié s’est éteinte.
La trahison de Vargas Llosa est un exemple poignant de la façon dont les convictions politiques peuvent affecter les relations personnelles. Elle a également mis en lumière les tensions et les divisions qui existaient au sein du mouvement littéraire latino-américain à l’époque. Malgré tout, l’œuvre de ces deux écrivains reste un témoignage important de leur engagement en faveur de la liberté et de la justice sociale.
Le soutien indéfectible de Carol Dunlop
Carol Dunlop a été l’un des amis les plus proches de Julio Cortázar. Elle a été un soutien indéfectible pour lui tout au long de sa vie, même dans les moments les plus difficiles. Elle a été une source d’inspiration pour lui et a contribué à son succès en tant qu’écrivain. Leur amitié a été marquée par une grande complicité et une confiance mutuelle. Carol Dunlop a été l’un des rares amis de Cortázar à rester à ses côtés jusqu’à la fin de sa vie. Elle a été un pilier pour lui et a joué un rôle important dans sa carrière littéraire. Sa présence dans la vie de Cortázar a été un témoignage de l’amitié sincère et de la loyauté.
Les amitiés féminines de Cortázar
Les amitiés féminines de Julio Cortázar ont été une source d’inspiration pour l’écrivain argentin. Il a entretenu des relations étroites avec des femmes telles que l’écrivaine argentine Silvina Ocampo et l’artiste cubaine Ana Mendieta. Cortázar a également été marié à l’écrivaine canadienne Carol Dunlop pendant plus de vingt ans. Ces amitiés ont influencé son travail, en particulier dans ses écrits sur les relations humaines et la condition féminine. Cependant, comme dans toutes les amitiés, il y a eu des moments de trahison et de désaccord. Malgré cela, les amitiés féminines de Cortázar ont été une partie importante de sa vie et de son travail.
La fin de l’amitié avec Bioy Casares
La fin de l’amitié avec Bioy Casares a été l’un des moments les plus difficiles de la vie de Julio Cortázar. Les deux écrivains argentins étaient des amis proches depuis de nombreuses années, partageant une passion pour la littérature et la philosophie. Cependant, leur amitié a été mise à rude épreuve lorsque Bioy Casares a commencé à critiquer publiquement le travail de Cortázar.
Cortázar a été profondément blessé par les commentaires de son ami et a décidé de mettre fin à leur amitié. Bien que les deux écrivains aient continué à se croiser dans les cercles littéraires, leur relation personnelle était terminée. Cortázar a écrit plus tard dans son journal que la trahison de Bioy Casares avait été l’une des plus grandes douleurs de sa vie.
Malgré la fin de leur amitié, les œuvres de Cortázar et de Bioy Casares continuent d’être célébrées dans le monde entier. Les deux écrivains ont laissé un héritage durable dans la littérature latino-américaine, et leur amitié et leur trahison restent un rappel poignant de la complexité des relations humaines.
Les lettres de correspondance avec Alejandra Pizarnik
Les lettres de correspondance entre Julio Cortázar et Alejandra Pizarnik sont un témoignage poignant de leur amitié. Les deux écrivains argentins se sont rencontrés dans les années 1950 et ont entretenu une correspondance régulière jusqu’à la mort prématurée de Pizarnik en 1972. Les lettres révèlent une profonde complicité entre les deux amis, partageant leur amour pour la littérature et leur désir de créer une nouvelle forme d’écriture. Cependant, la relation entre Cortázar et Pizarnik a également été marquée par des tensions et des désaccords, notamment en ce qui concerne la politique et l’engagement social. Malgré cela, leur amitié a survécu à ces différences et continue d’inspirer les lecteurs aujourd’hui.
La solidarité avec les écrivains persécutés par les dictatures
La solidarité avec les écrivains persécutés par les dictatures est un sujet qui a toujours été au cœur des préoccupations des écrivains engagés. Julio Cortázar, l’un des plus grands écrivains argentins du XXe siècle, a lui-même été victime de la censure et de la répression politique de son pays. C’est pourquoi il a toujours été un fervent défenseur de la liberté d’expression et de la solidarité avec les écrivains persécutés.
Dans son livre « Les amis de Julio Cortázar », l’auteur argentin Eduardo Montes-Bradley retrace l’amitié entre Cortázar et un groupe d’écrivains latino-américains engagés, qui ont tous été confrontés à la répression politique de leur pays. Montes-Bradley décrit comment ces écrivains ont travaillé ensemble pour soutenir les écrivains persécutés, en organisant des événements littéraires et en publiant des livres clandestins.
Le livre de Montes-Bradley est un résumé captivant de l’amitié et de la trahison, mais il est surtout un témoignage de la solidarité entre les écrivains engagés. Il montre comment la solidarité peut être une arme puissante contre la répression politique et comment les écrivains peuvent se soutenir mutuellement dans leur lutte pour la liberté d’expression.
En fin de compte, « Les amis de Julio Cortázar » est un rappel poignant de l’importance de la solidarité avec les écrivains persécutés par les dictatures. C’est un appel à l’action pour tous les écrivains et les défenseurs de la liberté d’expression, pour qu’ils continuent à se battre pour la liberté et la justice dans le monde entier.